Tomber en amour avec un lieu, c’est possible. On peut admirer le paysage, apprécier les bâtisses, savourer le silence, se délecter de l’ambiance ou carrément sympathiser avec les gens qui y font naître toute cette magie. Au vignoble du Domaine du Ridge, c’est un peu tout ça, entre lui et moi…
J’y suis donc retournée tout récemment, pour avoir le privilège et la folie d’y vivre une expérience inhabituelle et un peu différente, mais non moins hyper stimulante!
L’extravagance qui fait le bonheur de toutes!
C’est au son d’un accordéon que les convives font leur entrée sur les terres du Domaine. Martin, l’accordéoniste, fait en sorte de nous rassembler autour de ce qui conviendrait d’appeler une piscine de … béton! Debout sur les rebords de la structure intrigante, il répand la bonne humeur par sa musique. Nous, les femmes, sommes alors invitées à nous déchausser, puis à nous tremper les pieds dans un petit bassin d’eau chaude, pour les nettoyer. La suite est fort simple :
Les hommes «garochent» 60 chaudières de 10 kilos de «pourriture noble» dans le trou de béton, pendant que les femmes s’amusent à écraser la précieuse récolte, au gré de la danse intuitive qui prendra naissance entre leurs pieds.
Pour en faire une traduction simple, c’est ce moment phare de l’année où les femmes montent dans le fouloir, pour écraser le raisin savamment récolté. Les hommes rassemblés autour de l’installation y participent de la seule façon dont ils y sont autorisés : en lançant le raisin dedans! Quelle magnifique tradition vive et festive, mais aussi tellement ludique, à faire vivre encore aujourd’hui. Une initiative distinguée, qui mérite d’être vécue au moins une fois dans sa vie!
C’était un silo au départ sur le terrain, lorsque ce dernier a été acheté. Les propriétaires se demandant quoi en faire, ont eu l’excellente idée de le transformer en fouloir, où seules les «jeunes vierges», selon la coutume ancestrale, viendraient bénir leur raisin de leurs pieds, et ainsi le transformer en un vin délicieux et… particulier!
La sensation pour la transformation
Écraser la mixture avec le plat du pied revient à marcher dans le Jell-O, tout en écrasant du papier-bulle, comme celui servant à protéger un envoi précieux. Quelle sensation étrange, inusitée et… loufoque! Le raisin étant écrasé puis poussé sur les côtés, le liquide s’écoule doucement, à intervalles irréguliers, dans une ouverture qui glisse finalement dans une grande cuve. Passé au tamis, le futur vin est alors recueilli dans un gros bidon d’environ mille litres. C’est la quantité qui sera nécessaire pour fabriquer amoureusement la «Cuvée du fouloir»; un vin blanc très doux, aux arômes rappelant les agrumes et les fruits à pépins.
Qui pourrait se plaindre devant un tel après-midi d’automne, où le rosé le «Champs de Florence» nous est gracieusement offert par les directeurs de l’endroit, alors que les conversations et les rires fusent de toute part, pendant que leur intensité se moule parfaitement au nombre de verres dégustés… Douce magie à essayer entre filles; mais assurez-vous d’avoir un bon chauffeur, pour garantir votre retour!
Valérie Bilodeau-Blogueuse
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12 octobre 2016 at 7 h 14
Cela doit se vivre au moins une fois dans sa vie!
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9 novembre 2016 at 5 h 36
J’aimerais bien assister à ça ! Je ne demande qu’à être invité !
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