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« Fille »…On dirait presque une onomatopée tellement ce mot semble sorti directement de la bouche de l’Homme des cavernes irrévérencieux et dépourvu de sens commun. Pourtant, il y a quelque chose de quasi réconfortant caché sous ces lettres. Nous sommes toutes la fille de quelqu’un, la fille qui bouge, qui chante, qui aime… La fille… Ça désigne notre sexe (non pas notre genre par contre!!!), ça nous qualifie en tant qu’humaine, peut-être même en tant que femme? Ce serait à méditer…

Fais-le pour toi, pour ton corps, pour ta « dureté du mental ». Prends le temps de choisir un objectif à ta mesure, un sport à ta chaussure… Facile à dire lorsque tout le monde n’en a que pour la course à pied! Fashionista, moi, nah… Mais, j’aime la mode, être à la mode, vivre à la mode. J’ai pourtant donc bien essayé de me choisir un sport, moi, la fille qui a découvert que bouger, c’est le fun, à l’âge de vingt ans. Je me suis laissée bercer par la vague de la course à pied et oui, j’y trouve mon compte. MAIS. Une fois le long entraînement et la réussite de l’ultime objectif du mytique 21 km, je fais quoi?

J’ai erré un bon bout de temps. Réfléchir, ça tue. Vive l’action simple du présent. Mais j’ai erré. Trop longtemps. Moi qui bouge tout le temps, est motivée comme quarante et déterminée comme cinquante, j’ai erré. J’ai poursuivi les entraînements (quand même…), mais sans savoir pourquoi, sans voir où j’allais. Fatiguée, performances en baisse, peur de franchir le porte du gym… Oui, j’ai vécu tout ça! Il paraît que j’étais en sous-repos. Je n’acceptais pas le terme de sûr-entraînement. Sous-repos me semblait plus approprié. Moi, athlète de salon, je ne pouvais pas être en sûr-l’entraînement: impossible! Plus que ça: moi, athlète? Pfffff! Ben voyons dont…!

Et puis il y a eu le moment où j’ai accepté qui je suis, ce que j’aime, là où j’ai du gros FUN! Les filles doivent courir: c’est la mode, ça fait maigrir (ça pourrait tellement faire l’objet d’une chronique future complète!!!) et elles sont bonnes en cardio. PAS MOI. Alors, je ne suis pas une « vraie fille » (ça aussi, ce serait une autre chronique complète!)? Oui, je suis de sexe féminin, mais mon genre est parfois plus masculin. J’aime forcer, lever des poids, faire des grimaces tellement c’est pesant et oui, il m’est même parfois arrivé d’émettre ce petit son strident de fille qui force, sans même m’en rendre compte! Moi, mon truc, c’est ça.

Je ne cours pas vite, mais je cours, je ne suis pas flexible, mais je « yogate ». Mais qui dicte le standard? Qui impose les règles de la vitesse? Fille, c’est toi… C’est toi qui te compare, qui cherche, qui est chamboulée quand tu vois un temps que tu n’aimes pas. Fille, fais-le pour toi. Pas pour l’autre fille qui est en mesure de faire des marathons (et même des Ultra!) à 50 ans, pas pour le beau voisin à séduire, pas pour impressionner le coach (il en a vu d’autres, trust me!), pas pour que ton Homme des caverne te trouve excellente. Pour toi, juste pour toi.

C’est ça que ça veut dire « le faire pour soi« . C’est choisir un objectif qu’on aime, qu’on a le goût de relever, en dépit des conventions sociale et pis encore, de la mode! J’ai accepté, j’ai trouvé. Je suis en entraînement pour y arriver, au mien. Yoga? Course? Vélo? Nage? Nope! Moi, je veux et je vais faire un MUSCLE-UP! Pas facile « pour une fille« , pas facile tout court. Raison de plus de vouloir le faire!