« J’me trouve grosse ». Qui n’a pas entendu cela, qui n’a jamais affirmé ça, qui ne l’a jamais pensé? Selon une annonce à la mode ces jours-ci, 97% des femmes tiennent ce discours intérieur au moins une fois par jour. C’est insupportable à mes oreilles. En partie parce qu’il m’arrive de prononcer ces mots assasins. Modèles sociétaires? Mode momentanée? Déficience neuronale? Troubles alimentaires? Au-delà de tout ça, allez dont savoir…

Doc, j’me sens grosse. Mon IMC stipule que je suis obèse… Isssshhhhh! Il y a ici plusieurs fois matière à tomber dans moultes pièges, d’infinies possibilités de se voir avec un miroir tordu si on ne se fie qu’à ses trois lettres. Votre doc a certainement tenu un discours très nuancé autour de ces trois ennemis lettrés potentiels… J’ai vu passer un message sur FB dernièrement qui disait quelque chose comme: » Ah! Mon IMC dit que je ne suis pas assez grande! » Honnêtement, j’ai trouvé la citation vraiment très drôle.

Ceci menant à cela, j’ai fini par décréter que l’acronyme de IMC devrait être révisé. En effet, le sens étant tellement tordu et pouvant tellement induire en erreur que j’ai pensé rebaptiser la signification des lettres IMC par quelque chose de certainement beaucoup plus probant: Insupportable Maturation Cervicale. N’est-ce pas souvent notre cerveau qui, en vieillissant, nous amène à voir notre corps tant de travers? Je pense que je vais faire une demande au Ministre de la Santé pour qu’il acquiesce à ma requête. Vous signerez ma pétition?

C’est un fait que mon IMC (dans son sens propre!), me dicte de prendre action. Ah oui? Vraiment? Non pas de suivre un régime ou de faire plus d’exercices, mais bien de questionner mon alimentation. Bon, bon, ok, ce n’est pas comme si je ne m’étais jamais posée la question. Il doit bien y avoir plus d’un an que j’ai posé la question fatidique: « Avec ce volume d’entraînement, pourquoi n’y a-t-il pas de changements « du bon bord » sur la balance? C’est affreux, je PRENDS du poids! » La gourmande que je suis n’a pas beaucoup apprécié la réponse. Le corps fonctionne en synergie avec ses mouvements et son alimentation, mais le ratio n’est absolument pas équilibré. En effet, nous devrions mettre 80% des efforts dans notre assiette et 20% dans les actions qui vont de paire avec le fait de pousser de la fonte, pour paraphraser Jonathan Painchaud. Injuste pour ceux qui aiment s’entraîner, même très fort, et manger des chips le samedi après-midi (et aussi parfois le dimanche, et aussi le lundi, ah et quelques fois aussi le mercredi…), n’est-ce pas?

IMC. La clé réside dans son propre nom. C’est un indice, pas une science absolue à prendre au pied de la lettre comme une religion, ou pire, une secte! Mon IMC s’obstine à me faire comprendre que je dois me regarder le nombril? Vraiment? Je bouge et je mange bien, il est où le problème? Mon IMC me pousse-t-il à regarder du côté difficile pour moi, du côté beaucoup plus complexe à gérer? J’ai une bonne masse musculaire. J’en développe assez facilement. Je ne serai jamais le lièvre que j’aimerais être, mais côté masse musculaire, disons que je tiens plus de Hardy que de Laurel. C’est donc mathématiques: je m’entraîne, je construis de la masse musculaire, la balance me l’indique assez rapidement. Voilà pourquoi je prends du poids! Si je veux diminuer mon IMC, je devrai fourrer mon nez dans mon assiette. Fait à noter, la phrase précédente débutait avec le judicieux mot SI… Ceci dit, mon IMC ne sera jamais même près de ressembler à celui des mannequins, ceux exposés dans la société actuelle. Pourquoi? Au risque de me répéter: génétique, masse musculaire élevée. http://plus.lapresse.ca/screens/61c93115-0eac-42cd-b948-bcee8925fe02%7CNmqKwWNBNTO6.html

La balance n’a jamais vraiment été mon amie. L’IMC non plus. Par contre, ces deux outils peuvent me ramener à l’ordre, à leur façon, lorsque vient le temps d’enfiler les jeans de l’an dernier. À moi de voir le message comme je l’entends, ou de faire l’autruche. J’en reviens à la notion du choix. Plusieurs athlètes possèdent un IMC élevé. C’est le cas de plusieurs femmes « crossfiteuses ». S’entraîner, même pour une petite femme, signifie la fin du port de l’extra-small: les épaules n’y entrent plus. C’est la grève des muscles comprimés; c’est là où Hulk déchire sa chemise! Les cuisses aussi donnent la réplique. Même bien entassées dans les divers tissus, la fermeture à glissière emprunte inévitablement le chemin de la gravité. L’IMC pourra tenter d’hurler comme il l’entendra, ce sera probablement en silence qu’il sera ignoré. Parce que manger, c’est bon! Qui a dit qu’il fallait « se priver » pour garder l’équilibre?

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Il faut parfois écouter les indices. Oui, un tour de taille élevé peut mener au diabète, au cholestérol, à plusieurs problématiques de santé. Par contre, il faut savoir quand faire la sourde oreille. Je vous l’accorde, il peut devenir difficile de faire le tri dans une mer d’informations quelques fois contradictoires. Le mieux est d’appliquer la méthode « KISS« : « keep it so simple ». Ce qui nous ramène à l’essentiel. À savoir bien manger et bouger tous les jours, dans le plaisir. Pour trouver ce qui nous fera sourire, nulle autre façon que d’essayer plusieurs sports, activités. Pas le temps de prendre le temps, votre horaire est trop chargé? Allez, cliquez et visionnez. Vous changerez certainement d’avis! https://m.youtube.com/watch?v=7foY6Ge_lKI