Je suis enseignante de formation. J’ai « mal tourné », je suis devenue conseillère pédagogique… En fait, c’est tout à fait l’inverse. Je me sens comme Obélix lorsque je suis en pédagogie. C’est cet attrait pour l’éducation qui est si fort de l’intérieur, qui m’a poussé à faire le grand saut. J’ai souhaité avoir la liberté de planter de petites graines de ce que je suis, de ce en quoi j’ai toujours cru en enseignement, pour aider toute nouvelle personne qui arriverait dans ce merveilleux monde.
Enseigner à des adultes
Je travaille en formation professionnelle. Dans mon quotidien, j’accompagne plusieurs personnes qui, pour la majorité, étaient encore la semaine dernière de savants Ébénistes, de fins Soudeurs ou de compétentes Infirmières. J’ai toujours pensé que j’avais une chance inouïe d’être une référence, à l’arrivée de ces futurs maîtres, pour les aider à s’immiscer doucement dans l’antre confortable qu’est ma bête de prédilection : l’éducation.
J’ai différents « mots célèbres » pour aider ces nouveaux enseignants à forger leur nouvelle identité professionnelle. Ce sont des maximes qui, à première vue, peuvent sembler banales. Par contre, en prenant le temps de les méditer, on se rend compte de leur puissante profondeur. Ainsi, on m’entendra souvent dire : « Si tu n’y crois pas, tu ne le fais pas ». Pourquoi? Parce qu’un élève, peu importe son âge, ne veut pas se faire raconter des salades. Il sait, il sent lorsque ça sonne faux. Le lien entre vous et lui ne se formera pas et l’apprentissage en pâtira, que vous y croyiez ou non.
La Recherche à la rencontre du ressenti
Plusieurs chercheurs contribuent de façon majestueuse aux percées en éducation. Les Hattie, Bissonnette ou Masson de ce monde aident à comprendre l’ampleur de notre tâche auprès des apprenants et surtout, à voir de quelles façons avoir encore plus d’impact sur leur apprentissage. N’est-ce pas là le but ultime de chaque personne se dirigeant en enseignement?
Croire en soi en tant qu’enseignant, demeure la plus grande condition pour continuer à avoir du plaisir dans sa classe, pour perdurer dans cette carrière et faire de son enseignement, un élément gagnant dans le « futur quotidien » de ses élèves. Le secret pour y parvenir? Incarner le parfait mélange de ce que nous dit la recherche, tout en appliquant ce en quoi nous croyons, sincèrement.
Même en tant que docteur en éducation, on ne peut forcer personne à croire aux résultats de nos études, qui sont pourtant bien étampés sur papier, en noir et blanc. Mais il serait également tout à fait inapproprié de se croire le « super-héros » des connaissances et d’ignorer, en balayant du revers de la main, ce que renferment les mines d’or partagées par les Grands Penseurs.
Alors comme dans plusieurs domaines, c’est la juste mesure qui forme le meilleur dosage. Le défi de l’enseignant est de se garder « à jour », dans le but d’optimiser ses pratiques et de favoriser la réussite. Toutefois, il ne faut jamais oublier d’écouter son essence personnelle. Aller contre soi, pour n’écouter que les résultats probants, serait comparable au fait de devenir un robot, sans âme ni ressenti. L’humain qui apprend à l’humain a toujours besoin de resté connecté à ce qu’il est, pour donner le meilleur de lui-même à ses ouailles.
Valérie-Énergie!
Ce texte a été rédigé en affiliation avec l’école de langue Ceili
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