Je ne suis pas ce qu’on pourrait convenablement appeler une « naturelle ». La facilité reliée au sport ne coule pas dans mes veines comme l’eau dans la fontaine de Jouvence. Néanmoins, j’aime bien libérer un peu d’eau dans MA fontaine. Je n’ai peut-être pas les compétences ni les habiletés sportives d’une marathonienne montant sur le podium à chaque course, mais je pense avoir de la dopamine à revendre!
Certaines personnes semblent réussir tout ce qu’elles touchent. Ma vocation sportive étant venue bien après celle de l’enseignement, j’ai commencé mon ascension du monde de la santé et de la performance assez tardivement. On me le répète souvent: n’ayant pas débuté dans ma tendre enfance, bien que je puisse réaliser de grands accomplissements, je resterai à jamais relativement limitée dans mon évolution. Bien sûr, je vois mes progrès, je réalise tout ce que j’arrive à faire. Grimper, sauter, soulever, stabiliser… Que voulez-vous, je suis victime de mon corps. À chaque séance d’entraînement, je libère dopamine et endorphines… Comme tous les êtres humains!
La dopamine serait, en partie, responsable de la motivation. Cette hormone est sécrétée non seulement lorsque nous vivons et atteignons le succès escompté, mais également lors de tout le processus d’entraînement en vue de l’obtention de cette réalisation. En clair, le corps sait que s’il a un but à atteindre, le cerveau libérera une bonne dose de l’hormone de la récompense. (http://www.journaldelascience.fr/cerveau/articles/role-dopamine-motivation-mieux-compris-3193) Accro à la dopamine, donc possible? Oui, absolument! Le cerveau en veut, et en redemande… N’est-ce pas magnifique que cette machine à la matière grise? C’est un peu pour cette raison que vous vous mettez soudainement à sourire à la simple vue de vos souliers de course ou que le simple fait de passer la porte du gym fasse monter un petit « oumph » de bonheur. C’est la promesse d’une récompense à venir. C’est la cloche du chien de Pavlov!
On me demande souvent comment je fais pour être si motivée. Vous avez ici la réponse! Elle est mille fois plus chimique, biologique, physique, que simplement naturelle. Plus on s’entraîne, plus on libère de dopamine. Plus l’hormone est sécrétée, plus on en veut! Que nos performances s’approchent de celles des soeurs Dufour-Lapointe ou non, comme elles, vous libérerez à coup sûr, entre autres, de la dopamine lors de chaque entraînement. Le pouvoir des hormones n’est pas à négliger. Il m’arrive souvent de devoir me donner un petit coup de pied pour enfourcher mon vélo, entrer dans le gym ou encore sortir courir. Mais honnêtement, le simple geste d’enlever mes talons hauts le midi pour enfiler et lacer mes souliers de course, me fait déjà du bien. Le corps devient vite dépendant de sa dose de bien-être. 21 jours; c’est tout ce que ça prend pour créer une habitude et persévérer.
Ce matin était un matin gris dans ma tête. Ma seule envie était de demeurer bien assise sur mon popotin, à flatter le petit chien que nous gardons, en écoutant « Le garde du corps » qui passait à la télévision. Mon cerveau a certainement eu le dessus sur mon corps. Sachant qu’il aurait sa dose, il m’a ordonné de me lever et d’aller découvrir mon nouveau programme au gym. Malgré le même petit pincement, désormais familier, au début de chaque nouvel entraînement et faisant fi des perpétuelles angoisses de performance qui dansent incessamment dans l’occipital, j’ai foncé! Quelle surprise de découvrir dans mon entraînement, des exercices que j’avais déjà vus dans ceux des joueurs de hockey, pourtant passés maîtres dans l’art de l’entraînement. J’avais l’impression d’être David affrontant Goliath. Oufff, quel défi ce programme…
J’ai pourtant réussi à passer à travers. Vais-je oser ajouter « comme d’habitude »? Bien évidemment, je ne poussais pas les mêmes poids. Mais la base restait la même. « Thumbs up » à moi-même! Ce matin, je pense que je pouvais sentir la libération du bonheur dans mes veines; merci chère dopamine chérie. Reste maintenant à voir si la deuxième partie de mon programme se fera dans le calme et la réussite, elle aussi. C’est qu’à sa seule lecture, un exercice me fiche la trouille. Il semblerait que seulement 3 filles ont pu le faire… Dont une haltérophile, devant moi. Dopamine, fais ton effet et propulse-moi dans les bras de la gloire et de la réussite!
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